Roadtrip en Andalousie
Bonjour les petites biches !
Pour les lecteurs de la première heure, nous somme sur un Roadtrip Espagnol 2 ! ou encore Roadtrip Espagnol le retour ! (si tu veux lire le premier volet qui se passe dans la partie nord de l’Espagne, je pose ça là). Bref, me revoilà en Espagne sans Océane (ma BFF) mais avec Eric (mon conjoint, fiancé, futur mari SPOILER de l’article hihi).
Organisation du voyage
Nous voulions partir la semaine après Noël. Le covid étant très répandu, beaucoup de destinations se sont révélées difficilement envisageables pour 6 jours de voyage. Les Pays-Bas ? Couvre feu. L’Autriche ? Pas de vol retour. Lanzarote/Tenerife ? Pas de vols correspondants à nos dates. Bref ça devient compliqué et là, ça m’apparaît comme une évidence : L’Espagne… Séville ? Mais oui, Séville !
On réserve les billets via Ryanair (que je déconseille fortement et cela va faire l’objet du paragraphe suivant), la voiture de location avec Rent-a-car et on commence à réfléchir à la boucle du Roadtrip que nous voulons faire en fonction des villes que nous voulons visiter. On décide donc d’atterrir à Malagà puis de faire Ronda -> Malagà -> Cabo de Gata -> Désert des Tabernas -> Grenade -> Cordoue -> Séville. Et donc de décoller de Séville.
Attention, prendre la voiture dans une ville et devoir la restituer dans une autre représente un surcoût non négligeable sur le prix de la réservation (+ environ 100€).
Je réserve les hôtels sur Booking.com cette fois (habituellement c’est avec Hôtels.com) car j’y ai trouvé beaucoup de choix (par rapport à mes dates tardives) et des prix très intéressants, c’est globalement une bonne expérience. Je me renseigne aussi sur les choses à faire dans les alentours de chaque ville traversée.
La date du départ approche et je ne pense qu'à ça, je réserve une balade en buggy dans le désert avec Désert Buggy Almeria et quelques tickets en avance pour visiter des monuments.
Jour 1 : départ
On part du médoc, direction l’aéroport pour s’envoler. La joie va être de courte durée. Les nombreux papiers à remplir, les formulaires d’entrée sur le territoire fièrement sous mon bras, je me présente à l’enregistrement. “Vous ne pouvez pas embarquer” “Pardon ?” “Vous ne pouvez pas embarquer, votre CNI est caduque”. Je me décompose, mes jambes flagellent, mon cerveau fait le calcul de l’argent perdu (avion-voiture-hôtels sans assurance…) et c’est la dégringolade émotionnelle pour moi. Ma carte d’identité est périmée depuis la fin de l’année 2021 MAIS comme je n’étais pas majeure lors de la délivrance de ma CNI, les 5 ans de validité ne SONT PAS VALABLES. Voilà. Rideau.
Eric, beaucoup plus calme et pragmatique, qui garde son sang froid dans toute situation, décide de prendre la voiture et d’y aller par la route (et vous saurez pourquoi il était si important pour lui qu’on y aille !). Ok, on programme le GPS et la : 12h55 de route : je m’en souviendrai de ce voyage ! On passe donc acheter quelques canettes de Monster et des vivres et on prend la route à 10H30, direction Ronda, notre premier stop, premier hôtel. Beaucoup de péages en France et un peu après la frontière mais après c’est terminé, plus de péages ! Les autoroutes espagnoles ne sont pas en parfait état et ils aiment bien les variations de vitesse sur une faible distance. Mais ça roule bien, attention par contre parce que c’est des fous du volants ! Ca déboîte, ça fait des queues de poisson et ça roule “légèrement” au dessus de la limitation de vitesse.
La route est longue, le temps est long mais l’énervement retombe pour laisser place à l’excitation du voyage, merci Eric !
On arrive à Ronda un peu après minuit (j’avais prévenu l’hôtel de notre arrivée tardive). L’hôtel Ronda Moments est très joli extérieurement, la chambre est petite et simple mais le lit est confortable et on en a pour notre argent. On passe une belle nuit assez reposante. Il n’y a pas énormément d’hôtel près de Ronda, donc celui-ci était un très bon rapport qualité / prix.
jour 2 : RONDA & caminito del rey
Le petit déjeuner est bon (pain à l’huile, jambon ibérique, omelette…), le choix est limité mais c’est pas mal et surtout le personnel est adorable !
Aller direction Ronda où on tourne en ville pour trouver une place de parking avant de s’y aventurer pour découvrir le magnifique Ponte Nuevo qui relie les deux parties de la ville : une partie plutôt active où il y’a des magasins et des restaurants, et une partie avec des jardins et des habitations, plus calme. De magnifiques maisons blanches surplombent ces falaises et offrent un tableau idyllique : on a envie de se perdre dans ces rues, de se balader entre les façades et dans les jardins. Il faut aussi s’aventurer sur les murailles arabes qui offrent une vue imprenable sur les vallées, vallées que l’on peut observer avec un grand angle depuis le Mirador de Aldehuela et le Balcón del Coño. La Place Duquesa de Parcent mérite le détour de part ses couleurs et son église qui mélange le style gothique et le style renaissance. On mange dans un restaurant un peu vieillot et un peu sombre mais loin de la foule, le Restaurante Jerez. On commande des planches de charcuteries ibériques et de fromages ainsi que des croquetas au jambon et aux chipirons. C’est correct mais assez cher quand même pour la quantité et la qualité et surtout au regard du reste du voyage. Je ne recommande pas forcément, il doit être assez aisé de trouver mieux en ville.
On s’aventure de l’autre côté du pont pour une petite balade digestive.
On prend ensuite la direction du Caminito del Rey, réputé pour avoir été un des sentiers de randonnée les plus dangereux au monde. Le chemin a été construit pour les besoins d’un barrage hydroélectrique et il doit son nom au roi Alphonse XIII qui est venu l’inaugurer. Depuis, non entretenu, le chemin s’est altéré et a causé la mort de plusieurs personnes. Fermé et restauré, il réouvre en 2015 et propose maintenant une ballade tout à fait safe et faisable en famille.
Globalement, je conseille d’acheter et de prévoir tous les billets d’attractions / visites en avance parce qu’on a eu plusieurs déconvenues. Concernant le Caminito del Rey, nous avons payé 18€ directement à l’entrée du sentier (attention prendre entrée Nord pour acheter des tickets, il y a un parking là haut pour 2€ mais qui ferme à 18h) mais l’attente est plus longue et en cas d’affluence, je pense que c’est couillu. Attention toutefois si vous réservez sur Internet car en Espagne, beaucoup de boîtes privées achètent les billets pour proposer des visites guidées, des visites “spéciales” et laissent finalement peu de places pour les gens qui désirent simplement visiter par eux-mêmes. Les prix sont en conséquences doublés voir triplés, voir ici.
En tout cas, cela vaut vraiment le coup : on marche environ 10 km dans des petits sentiers et sur des passerelles à flanc de falaise dans les gorges d'El Chorro, où coule la rivière Guadalhorce. On en prend plein les yeux, le paysage est a couper le souffle. C’est un moment hors du temps. Le seul bémol : l’obligation de garder le masque pendant toute la randonnée. Un peu gênant et difficile à comprendre à la vue de l’affluence et du fait du plein air. Bref. Je conseille vivement cette attraction qui mérite clairement un détour : welcome to a baby nevada !
On termine la randonnée à l’entrée SUD, il faut ensuite prendre le bus pour retourner à l’entrée Nord où se trouve notre voiture. On reprend ensuite la direction de Malagà où j’ai loué une chambre dans une villa : la Villa Aguilas del Mar de Malagà. On sillonne des petites rues résidentielles jusqu’à tomber sur la villa. WAOUW. C’est splendide et d’un rapport qualité prix incomparable. Je suis bluffée : la villa est d’un grand standing, la suite est fabuleuse et la vue sur Malagà, n’en parlons pas. Je vous laisse juger par vous même avec les photos qui suivent. Je prends ensuite un bain dans cette magnifique baignoire balnéo avec cette vue et je réalise enfin que NOUS SOMMES EN VACANCES, il est temps de couper !
Sujette aux migraines, le froid saisissant en haut des falaises et le manque d’air pendant l’effort avec le masque m’ont déclenché une migraine terrible. Bien sûr, pas de doliprane sur moi. Heureusement, nous étions “en colloc” et j’ai pu me faire dépanner jusqu’au lendemain et la pharmacie. Je n’ai malheureusement pas pu apprécier le moment comme j’aurai dû mais je suis certaine de la qualité de ce restaurant et du bon moment que nous aurions pu passer. Nous nous sommes rendus dans le restaurant El Pimpi : bonne ambiance, déco géniale et plats locaux. Nous avons pris une assiette de friture et c’était excellent : simple, efficace et raisonnable en terme de tarifs. Une ambiance façon bodega. Ayant trop mal à la tête, nous ne nous sommes pas éternisés et sommes rentrés se reposer. Quel dommage de ne pas profiter du reste de la soirée car Malagà est une ville qui s’éveille à la tombée du jour. Nous avons pu nous en rendre compte en traversant des ruelles très animées et vivantes. Pour les amateurs de fêtes, de bar et de soirées mouvementées, je pense que c’est une destination idoine.
Un bon gros dodo et me revoilà prête à arpenter de nouvelles falaises.
jour 3 : malagà & isleta del moro
Je me réveille avec le soleil et avec cette vue imprenable sur Malagà : un petit café sur la terrasse, seuls et nous nous sommes presque sentis chez nous !
Des petits chats rodaient et je suis effarée par la peur vis à vis des Hommes. Je pense que les hôtes n’ont pas toujours été gentils et ces petits chats ont développé une grande crainte et peur vis à vis de tout geste fait à leur égard.
Un magnifique soleil et des températures clémentes, c’est parti pour Malagà ! Direction en premier lieu le musée Picasso. Une file interminable et beaucoup d’attente. Je m’aventure dans une file plus mince dont j’ignore les conditions. En deux secondes j’achète les billets en ligne avec mon téléphone. J’estime avoir gagné entre 15 et 20 minutes d’attente. Encore une fois, si vous pouvez réserver en avance, vous gagnerez du temps (ici). Attention toutefois, des fois il faut donner des horaires, et dans ce cas, le voyage est clairement moins “libre” et plus rythmé. Bref. Beaucoup beaucoup de monde, on rentre dans les salles par vague avec un système de jauge, prévoir encore un peu d’attente devant les salles. Se multiplient alors des oeuvres retraçant la recherche de son art débutant par le réalisme sombre avant d’aboutir sur le cubisme et le surréalisme, ce pourquoi on le connait aujourd’hui. On découvre aussi qu’il sculpte, grave et initie de nombreux projets artistiques. Peut-être le guide est une bonne idée pour ce genre de musée, mais il faut alors prévoir 2 à 3 heures contre une grosse heure en autonomie.
Direction ensuite l’Alcazabà de Malagà, forteresse de l’Espagne musulmane construite sur les vestiges d’une forteresse romaine. Peu de monde et billets en vente à un guichet (5,5€): enfin ! Pierres et briques ocres, citronniers et petits voies tortueuses menant à des jardins et des points de vue assez spectaculaires. Cela vaut le détour, ne serait-ce que pour le théâtre romain et les nombreuses colonnes et Cour. C’est un moment agréable où les zones d’ombre sont appréciables, même en hiver !
On se promène ensuite dans le centre historique de Malagà pour trouver un petit restau sympa. On tombe sur une magnifique place où se trouve la Cathédrale Notre Dame de l’Incarnation avec un charmant petit jardin. En plein soleil, loin du monde, il semblerait que ce soit le coin que nous attendions pour manger. On regarde un peu la carte des restaurants et jetons notre dévolu sur la carte d’un restaurant italien : La Ristobottega. Oui je sais manger italien en Espagne… mais bon, on ne fait pas une croix sur sa passion comme ça ! En entrée tartare de poulpe à deux puis pizza coppa roquette (pâte blanche façon focaccia) pour Eric et Tagliatelles au funghi porcini et truffes pour moi. Hmmmm, un véritable délice, c’était excellent. Nous avons eu du (bon) pain à volonté avec de l’huile d’olive ainsi que des digestifs offerts par la maison ! Entre ritals le courant est bien passé !
Une petite après-midi shopping dans la fameuse Calle Marques de Lario où se trouvent beaucoup de magasins comme Victoria’s secret ou encore Stradivarius (remember triple D pour les premiers lecteurs). Toutes les rues sont belles et abritent des magasins, des bars, des monuments, des jardins. Nous avons eu moins d’une journée sur Malagà mais je pense que 2 jours sont nécessaires pour faire le tour de la ville. Malheureusement, avec le coup de l’avion, nous avons perdu presque deux jours de voyage mais les hôtels étant déjà bookés, nous avons fait des choix qui ont rendus le voyage plus rythmé que prévu.
Direction ensuite le parc Naturel Cabo de Gata près de Nijar, et plus précisément l’hôtel Cortijo El Paraiso, il faut prévoir pas mal de route quand même. On arrive dans un hôtel au milieu du parc avec un sentiment réel d’être au milieu de nulle part. Très dépaysant, décoré selon la thématique “seuls au milieu d’un parc naturel désertique” et avec une vue à couper le souffle, que nous n’avons pu réellement apprécier que le lendemain matin comme nous sommes arrivés de nuit. L’hôtel a un emplacement de folie mais malheureusement l’infrastructure est vieillissante et manque d’entretien. Je recommande tout de même pour le côté dépaysant.
Pas de restaurant sur place, la ville la plus proche est Isleta del Moro où nous nous aventurons. Quelques restaurants, la majorité fermé. En effet il s’agit d’une station balnéaire du parc Gabo de Gata et nous sommes en plein hiver. Une pizzeria est ouverte ainsi qu’un bar à tapas au bord de l’eau. C’est sur ce dernier que nous avons jeté notre dévolu : Sobre La Marcha. Une bonne sangria et deux bocadillos au jambon ibérique et au fromage. Simple, efficace, pas cher, le cadre est sympa, la musique aussi et il y’ a beaucoup de français ! Il semblerait que ce soit un village très prisée l’été. Je veux bien le croire car nous avons fait le tour de ce charmant village de pêcheurs aux maisons blanches et au reflets sur l’eau. Nous y reviendrons pour sûr !
jour 4 : DESERT DES TABERNAS & GRENADE
Quelques ronflements plus tard (je parle d’Eric, cela va de soi), le soleil me sort de la rêverie pour me montrer un des plus beaux tableaux qu’il m’ait été donné de voir. Je reste de longues minutes à contempler cette vue et le calme qui y règne. Bon, il est temps de déjeuner : des longs cafés, du chocolat et des tartines à l’unité (beurre - confiture ou jambon - fromage). Peu de choix, un peu simple et pas extrêmement goûteux, bof, si vous pouvez vous organiser autrement pour petit-déjeuner c’est mieux ! Deux personnes s’occupent de cet hôtel et font tout : la réception, au ménage, le petit-déjeuner… C’était une bonne expérience et les hôtes ont été d’une gentillesse sans pareille. Je recommande donc même si l’établissement aurait besoin d’entretien.
Direction ensuite Almeria pour se faire une randonnée dans le désert en Buggy !!! J’avais réservé en amont sur internet avec Désert Buggy Almeria. Un peu compliqué j’avoue car site internet spécial, impossible de trouver un lien de réservation. Le site redirige sur What’s App, la personne que j’ai eu ne maitrisait pas l’anglais et moi ne parlant pas espagnol cela s’est avéré un peu compliqué. Il communiquerait ensuite un lien paypal où verser un acompte pour réserver la place. Pour ma part, la prise de contact ayant été laborieuse j’ai demandé de payer en cash le jour de l’activité pour m’assurer de ne pas tomber sur une arnaque. Je pense qu’il s’agit juste d’une jeune entreprise et que c’est encore un peu géré mano mano à petite échelle. Pas de craintes du coup pour l’acompte ou autre lien à suivre. Ils sont bel et bien de bonne foi et d’une gentillesse qui a rendu cette excursion encore plus magique. Nous arrivons sur place, deux familles partagent cette expérience avec nous et nous nous aventurons pour une randonnée de deux heures dans le désert espagnol : plus précisément dans la Sierra Alhamilla, qui présente faune et flore comparé au grand frère le désert des Tabernas, aride, le seul véritable désert en Europe. Soleil, chaleur, sable et sensations fortes mais aussi paysages grandioses où se mêlent falaises, point d’eau et palmier. Certains palmiers sont présents naturellement du fait d’une eau volcanique provenant de Los Baños où se trouve une source thermale qui sort à 58°C !
C’était une expérience hors du commun, je dirais même exceptionnelle, le guide a fait 4 arrêts pour nous expliquer et nous montrer la beauté et la spécificité du paysage. On y apprend notamment que de nombreux spaghetti ont été tournés ici tels que “Le bon, la brute et le truand” mais aussi des films / séries plus récentes comme “Exodus” ou encore la saison 6 de “Games of thrones”. Des passages plutôt techniques et certains qui s’apparentent à une ballade permettent de rythmer cette randonnée. Je recommande chaudement cette expérience avec cette plateforme : c’était excellent, chargé en adrénaline et à peine fini nous voulions recommencer.
Attention au sable dans les yeux, les cheveux, les narines et même à l’intérieur des habits !!! Nous prenons ensuite la route direction Grenade. Nous avons réservé la suite de hôtel Casa Bombo, avec parking. Alors Grenade en voiture c’est sportif, très sportif : rues pavées, escarpées, blindé de monde… heureusement que l’adorable jeune fille qui gère l’hôtel nous guide tant bien que mal au bout du fil. Nous arrivons enfin à trouver le parking privé. Nous marchons ensuite jusqu’à l’hôtel (ne chargez pas vos valises) ! Et nous arrivons dans notre splendide suite avec une terrasse privée qui offre une vue imprenable sur l’Alhambra de Grenade et sur des cimes enneigés. Somptueuse, cette vue qui donne accès à un monument autant chargé d’histoire me fait frissonner. Avec mon sable dans mes cheveux et mes habits poisseux, je contemple cette vue quand mon cher et tendre me demande de faire une photo avec lui. “Tu veux pas attendre que je me douche au moins ?” “Non maintenant !” Je me pose contre lui et sens son coeur battre la chamade. Selon lui, la conduite et le port des valises jusqu’ici l’ont fatigués. Ok.
Là, monsieur pose un genoux à terre, me regarde et me demande “Bébé veux-tu m’épouser ?” Il faut savoir que dès que je parlais de mariage il esquivait un peu le sujet et ne semblait pas pressé d’y arriver. Cela explique en partie ma réaction qui s’est d’abord résumée à “Tu te fous de ma gueule ?!” ou encore “Arrêtes tes conneries”, persuadée qu’il se moquait de moi... Je comprends alors que c’est vrai lorsqu’il sort de sa poche, la petite boîte noire avec une magnifique bague de fiançailles dedans (avec de la lumière quand même à l’ouverture de la boîte, de la lumière !). Je vais donc me marier ! Avec l’homme de ma vie ! J’épargne les photos d’après avec les yeux humides et bouffis…
Douche, petite tenue sympa et direction Grenade pour découvrir la ville et se trouver un petit restau agréable pour fêter ça ! On descend dans le centre par des petites ruelles pavés : des maisons blanches, ocres, des cours intérieures végétalisées, c’est vraiment cute. On arrive sur la Chapelle Royale où les détails de la façade rappellent de la fine dentelle puis nous nous dirigeons vers la Cathédrale de Grenade qui mélange l’architecture de style renaissance, baroque et gothique. Deux monuments chargés en histoire et à l’architecture notable. Nous prenons ensuite la direction de La Alcaiceria où se mêlent échoppes façon bazar arabo-islamique où on peut trouver de nombreux souvenirs, textiles et objets aux influences arabiques comme des céramiques ou des lampes en verre coloré. Nous prenons ensuite la direction de la Plaza de Bib-Rambla, très animée avec un petit marché et de nombreux restaurants bien remplis.
Il y a beaucoup de monde, nous décidons de poursuivre nos recherches jusqu’à tomber sur La Vinoteca : un excellent bar à tapas animé mais pas bourré de monde. Nous avons pris une assiette mixte de Tapas pour goûter à tout ainsi qu’une assiette de jambon ibérique avec un verre de vin local. Un délice ! Un petit fromage blanc fruits rouges en dessert. C’est bon, vivant, raisonnable au niveau des tarifs : je recommande cette adresse ! Nous continuons notre balade dans les magnifiques ruelles du quartier de l’Albaicin : très pittoresque, de nombreuses ruelles pavées étroites et des maisons aux murs blanchis à la chaux. Il y a aussi beaucoup de boutiques arabes où on trouve des épices et des fruits secs. Des étoiles plein les yeux et le coeur, nous remontons à l’hôtel en passant par l’Eglise de San Nicolas ainsi que par son mirador.
jour 5 : GRENADE & seville
Après un dodo plutôt mitigé (volets en cannage : impossibilité d’être dans le noir avec les lumières de la ville, isolation moyenne : beaucoup de bruit, chauffage à fond et pas de réglage possible : chaleur étouffante), nous sommes contents que le jour se lève. Le petit-déjeuner sous forme de buffet est simple mais très bon et nous pouvons le prendre sur notre magnifique terrasse. C’est un plaisir sans nom, je m’installe sur le magnifique lit d’extérieur vue sur l’Alhambra de Grenade qui représente tant pour moi désormais. Direction l’Alhambra pour le visiter ! On se balade dans les rues commerçantes et découvrons toutes les jolies places telles que la place de la Trinidad, Isabel La Catolica, on longe ensuite le Darro avant de monter vers l’Alhambra. La ballade est magnifique à travers le Puente del Aljibillo et en faisant le tour de l’Alhambra, on voit les tours, les portes de la forteresse. Attention par contre ça monte sec et c’est assez physique… A travers jardin et végétation, on débouche sur la billetterie d’entrée. Excitée comme une puce au salon de la moquette (je dirais plutôt naïve comme une puce au salon de l’électroménager de nettoyage), on fait la queue pour prendre nos précieux billets. Bien sûr : pas de places. MAIS PAR CONTRE, EN SORTANT, DÉPITÉS, NOUS TOMBONS SUR ENVIRON 5 PERSONNES VENDANT DES BILLETS À 4-5 FOIS LE PRIX EN MODE VISITE PRIVEE. Ça me rend folle… Bref, on repart assez déçus de ne pouvoir visiter ce monument splendide mais cela nous donnera une occasion de revenir celui qui a vu notre demande en mariage !
On redescend par la Calle Real de la Alhambra tranquillement (enfin moi ruminant mais bon…) jusqu’à la Puerta de la Justicia. On trouve dans cette rue de petites échoppes de souvenirs (moins répandus que tout ce qu’on a pu trouver dans Grenade) où j’ai pris des petites photos Polaroïd de vues intérieures de l’Alhambra à défaut d’y avoir été pour de vrai !
jour 6 : seville & retour à la maison
On retourne ensuite à l’hôtel récupérer nos valises avant de reprendre la voiture direction Séville ! C’est parti ! On arrive dans notre nouvel hôtel : le Melia Sevilla Hotel où notre chambre offre une magnifique vue sur la Plaza de España. Nous passons dans le parc Maria Luisa où nous croisons beaucoup de monde avant de déboucher sur la magnifique Plaza de España, mais quelle merveille… C’est vraiment une place splendide où il faut avoir les yeux partout tellement il y a des choses à voir sur chaque monument. La fontaine et l’eau qui reflète les bâtisses rouges orangés ainsi que les détails des céramiques bleues et blanches… mettent les larmes aux yeux. On contourne ensuite la place et passons devant le Palacio de San Telmo et la Torre del Oro, direction le quartier de Santa Cruz. On arrive sur la Puerta del León qui donne accès au Patio de Banderas et au Real Alcazar. On sort ensuite sur la Plaza del Triunfo où on peut admirer de nombreux monuments telle que que la Cathédrale Notre-Dame du Siège de Séville. Ce que je peux dire c’est que tout est à voir, il faudrait prévoir deux jours complets de ballade pour tomber un peu par hasard sur les nombreuses pépites dont regorge cette ville : la Plaza del Cabildo, les nombreuses rues et églises du quartier Santa Cruz… Un autre conseil et pas des moindres : le 31 décembre et le 01 Janvier ne sont pas de bonnes dates pour profiter de Séville. Tout est fermé à partir du 31 décembre 18h. Nous avons donc fait un tour à vitesse à grand V avant que tout soit fermé. Quel dommage… Bien sûr, ayant l’habitude du nouvel an français, nous étions loin de penser que tout les restaurants allaient fermer… Heureusement que notre hôtel proposait un dîner, exorbitant certes mais un dîner.
On rentre et on se change pour ce moment VIP ! Entrée sous forme de buffet : charcuterie ibérique, huitres, canapé, champagne… puis on s’assied dans une salle sympa (mais sans fenêtres bordel) pour prendre la suite du dîner. Déclinaison de 5 plats très gouteux avec les accords vin accompagnés par un duo chantant ! Aux 12 coups de minuit, il faut manger 12 grains de raisins pour la felicidad.
Un gros dodo, puis un petit-déjeuner de l’espace : un buffet avec énormément de choix de produits qualitatifs. J’en ai oublié de prendre des photos tellement j’étais aspirée par ces jus spéciaux et tout ces plats préparés. C’était excellent, un des meilleurs de ma vie une dernière balade en voiture dans les rues de Séville désertes nous donne finalement envie de rentrer à la maison. On reprend donc la route ! Petit crochet pour acheter de l’huile d’olive et autre crochet à Salamanque pour acheter du jambon ibérique !
On arrive à la maison : claqués mais des étoiles plein les yeux !
Le bilan est très positif : c’est un voyage magnifique que je conseille fortement. La saison était parfaite pour réellement profiter de toutes les destinations sans mourrir de chaud et être noyés de monde. Par contre je conseille un à deux jours de plus pour plus de latitude, par exemple pour rajouter une étape à Cordoue, merveille d’Andalousie que nous n’avons pu faire du fait du timing serré.
Merci d’avoir lu, bisous bisous !